L’US Avranches a déjà trouvé son nouvel entraîneur avec l’arrivée de Michel Audrain. Le technicien breton de 62 ans devrait rester jusqu’à la fin de la saison avec pour objectif le maintien du club manchois en National.

Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter ce challenge de reprendre les rênes de l’US Avranches ?

Depuis ma fin de contrat du poste d’adjoint de Didier Ollé-Nicolle auprès de l’équipe féminine du Paris Saint-Germain, j’espérais avoir un challenge mais ce n’est pas arrivé. Il y a malheureusement eu le départ de Damien Ott qui, comme tout entraîneur confronté aux résultats un petit peu moyens, est parti. Dans la foulée, Xavier (Gravelaine) et Jacques Philip m’ont contacté et le dialogue a bien fonctionné. Le fait de bien connaître Avranches, a sûrement pesé dans ce choix. J’étais un ami de Gilbert Guérin qui est malheureusement décédé. Et j’ai même failli venir au club il y a quelques années en 2018 avant d’aller signer à Caen. Avant d’accepter j’ai regardé les rencontres de l’équipe qui était d’un bon niveau, ce qui ne m’a pas inquiété pour la suite. Puis les dirigeants ont décidé de me confier les rênes de l’équipe pour ces deux mois à venir avec la volonté de rester en National.

Le challenge du maintien, vous paraît-il surmontable ?

Ce championnat a toujours été difficile. Je le suis et le regarde souvent. Et parfois, même à cinq journées de la fin il peut y avoir des surprises. On peut être relégable d’un match à l’autre. Le souci c’est de ne pas être décroché dans le sprint final des cinq dernières rencontres où tout peut se passer. Ce n’est pas titanesque, autrement je n’aurais pas accepté, je serais resté tranquillement à la maison. C’est une aventure humaine forte et vraiment enrichissante. Il y a encore 30 points à prendre. On a pour objectif d’aller gratter tous les points, même sur les matches où on ne nous attend peut-être pas. Il faudra garder la tête froide.

Que pensez vous pouvoir apporter à cette équipe ?

Je vais apporter mon vécu d’entraîneur, qui a souvent été adjoint et directeur de centre de formation, mais qui est très riche. Je suis un adepte du dialogue, j’aime bien les entraînements et l’animation. Être numéro un ce n’est pas un grand changement, c’est surtout prendre des décisions et assumer les responsabilités, ainsi que la pression.

Est-ce que vous avez déjà pu voir les joueurs ?

Non. J’ai assisté au match face à Sochaux en tribune, mais je n’ai pas vu les joueurs, parce que ce n’était pas le moment. On va prendre notre temps. Je vais prendre contact avec les joueurs dès lundi. Ensuite on est là pour un petit commando de dix matches. C’est largement faisable, avec tout le respect que l’on peut avoir pour les autres équipes. Les joueurs n’ont rien à perdre en cette fin de saison.

La défense sera-t-elle l’une de vos priorités dans les semaines à venir ?

Oui. Il faut que les joueurs prennent conscience que l’on est capable de bien défendre et marquer. Sans cette solidité ça sera peut-être compliqué sur les prochaines rencontres. On va tout mettre en place pour être une équipe compliquée à jouer pendant les dix prochaines rencontres. Mais aussi avoir un esprit de bloc, être vraiment compact tout en étant dur sur les contacts dans les duels. Il faut avoir cette ressource, parce qu’on ne s’en sortira pas autrement si on n’est pas bon défensivement.

Maintenant on ne peut pas régler tous les problèmes en deux mois. Il faudra aller à l’essentiel. On va faire des entraînements ludiques, des entraînements courts et dynamiques. On avance en espérant rester en National, une onzième année consécutive.