L’AS Mont-Dore ira défier, en Métropole, l’US Avranches Mont-Saint-Michel (CFA) le 21 novembre prochain, pour le compte du 7e tour de la Coupe de France. Habitués aux rencontres face aux clubs d’outre-mer, les Normands tenteront de priver les Calédoniens d’une qualification historique.
Ils sont un peu déçus de ne pas faire le déplacement mais se préparent déjà à une belle fête au stade René-Fenouillère. Le 21 novembre prochain, l’US Avranches Mont- Saint-Michel, huitième du groupe D de CFA après dix journées, recevra l’AS Mont-Dore pour le compte du 7e tour de la Coupe de France. S’ils découvriront à cette occasion le football calédonien, les Avranchinais sont des fins connaisseurs de l’Outre-Mer pour s’être rendus à trois reprises aux Antilles, déjà en Coupe de France (deux matches en en Guyane, un en Guadeloupe, avec trois victoires à la clé), ces dernières années.
« On aurait certes préféré aller en Nouvelle-Calédonie, souligne Gilbert Guérin, le président de l’US Avranches. Mais nous avons été à chaque fois superbement reçus et nous ferons en sorte que les joueurs et les dirigeants du Mont-Dore gardent à leur tour un excellent souvenir de leur séjour chez nous... même si le résultat n’est pas à la hauteur de leurs espérances. »
Car s’il veut bien se montrer convivial envers ses hôtes, Gilbert Guérin entend voir ses troupes poursuivre l’aventure en Coupe de France, entamée en octobre dernier au 4e tour par une victoire 10-1 face à Domfront. « L’objectif reste le championnat, et plus précisément le maintien, mais tout le monde au club le sait, la Coupe, c’est un peu mon dada », précise celui qui dirige le club normand depuis plus de vingt ans et qui a vu les siens disputer les 32es de finale de l’épreuve à cinq reprises au cours de son mandat. En 1991, les Normands s’étaient inclinés 2 buts à 1 à domicile face au FC Sochaux qui évoluait alors en première division dans ce qui reste leur plus beau souvenir en Coupe de France.
De retour en CFA après avoir végété une dizaine d’années à l’étage inférieur, la formation entraînée par Sivko Slijepcevic, ancien professionnel ayant évolué à Valenciennes au début des années 90, compte dans ses rangs d’anciens professionnels. Sylvain Didot avait brillé sous les couleurs de Toulouse et de Reims. Yoann Bourillon s’était fait remarquer sous celles du Stade Lavallois. Son frère Grégory fait actuellement les beaux jours du Paris SG.
« Un match de Coupe, ça se joue et ça se gagne au mental »
Mais c’est privé d’un de ses éléments clés, l’attaquant Ramzi Tarchoun, victime d’une contracture qui devrait le tenir éloigné des terrains plusieurs semaines, que l’US Avranches Mont-Saint-Michel accueillera l’AS Mont-Dore dans deux semaines.
Du côté de la formation calédonienne, on s’attend de nouveau à une âpre lutte, d’autant que Stéphane Drahusak, l’entraîneur mondorien, ne sait pas grand-chose de ces Normands. « J’étais au travail ce matin quand on m’a appelé pour me donner le tirage. Ils jouent en CFA ou en CFA 2 ? », se demandait-il hier, au moment de réagir sur ses futurs adversaires. Mais, CFA ou CFA 2, le technicien avait déjà son plan. « Un match de Coupe, ça n’a rien à voir avec un match de championnat. Ça se joue et ça se gagne au mental. Les joueurs qui le disputeront devront le faire sans pression, sans penser qu’un club calédonien n’a jamais franchi un tour en Coupe de France. »
Pour ce faire, les Mondoriens ont l’avantage de l’expérience. L’année dernière, ils avaient mené à deux reprises face à l’USL Dunkerque, pensionnaire de CFA, avant de céder 4 buts à 2. Mais ils devront composer avec l’absence de leur montagne défensive, Georges Wadrenges, qui ne pourra pas être du déplacement en raison d’obligations professionnelles.
Face à une US Avranches Mont-Saint-Michel qui a l’habitude d’en découdre dans le groupe D de CFA avec les réserves professionnelles de l’AJ Auxerre, du Stade Rennais ou encore du SM Caen, le Mont-Dore sait qu’il faudra peut-être s’en remettre à l‘archange saint Michel pour réussir l’historique exploit.