Avranches / Lorient

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Écrit par Yves Le BRIQUER

 AVRANCHES - LORIENT(Ligue 1)

1-0

Maguette DIONGUE (61)

Équipe départ

(Le reste de la revue de presse comme d'habitude très bientôt dans "Calendrier/rapport")

Cela devait bien arriver un jour ...

Dans un coin du vestiaire d'après-match, Régis Pigeon sourit. Lui l'Avranchinais de coeur et d'esprit, souvent déçu par ces 32e de finale, regarde ses camarades de club exhulter après cette magnifique qualification contre les pros de Lorient. Dehors, regagnant leurs véhicules stationnés le long des rues de la ville, les supporters font, eux, le tri des images accumulées et des sensations ressenties. Jamais, franchement jamais, l'USA n'est apparue à un tel niveau de jeu. Ce n'est faire injure à aucun des acteurs ayant travaillé depuis un quart de siècle que de constater cela. D'ailleurs, Sylvain Ripoll ne s'y trompait pas qui confiait : " Pour battre cette très bonne équipe de National, il fallait un Lorient au top. Or nous ne l'avons pas été. Nous avions, c'est vrai, beaucoup de remplaçants sur le terrain, mais ce sont des joueurs pros. Pas d'excuses donc ... " 

Et voilà comment l'USA a écrit une nouvelle page de sa déjà glorieuse histoire. Championne de France de CFA, c'était bien, très bien même. Au contact de la tête du classement en National, cela laisse augurer peut-être un nouveau palier. Mais battre les Merlus, anciens vainqueurs de la Coupe de France, voilà qui vous enrichit une carte de visite. Merci messieurs d'avoir effacé les regrets passés face à Sochaux, Dijon ou Lens. Merci d'avoir rendu fiers des milliers de supporters. Car outre ce but de Maguette Diongue qui a fait exploser Fenouillère, il y eut la manière. Personne n'aura manqué à sa mission, de Mickaël Barreto, l'artiste capable de donner le tournis à plus d'une défense, à Charles Boateng omni présent pour bloquer le jeu léché des Bretons, en passant par Anthony Beuve peu inquiet finalement dans ses cages ou Kévin Schur, appelé à débuter en remplacement de Rémi Bonenfant, qui laissa toute appréhension au vestiaire. Sous sa casquette solidement vissée, Richard Déziré aura apprécié le boulot de ses joueurs avec qui le courant passe si bien. Son truc reste, dit-il, le championnat soit l'effort sur la durée. Mais cette saison, au menu des Bleus, il y a fromage et dessert. Jusqu'à quand ? Ne ternissons aucun des plaisirs accumulés, cette équipe est insatiable. " Et ce n'est pas fini " confiait avec un énorme sourire le très efficace défenseur Romain Cabon.