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« J'ai hâte d'y être ! » Stéphane Mottin ne cachait pas, récemment, que l'année blanche vécue avant son arrivée à Avranches avait été longue. « Certes, cela fait du bien de couper dans un parcours d'entraîneur, mais la compétition manque vite... » Les échanges téléphoniques avec les collègues, les matches qu'ici ou là on va voir, les revues de presse du lundi ne suffisaient plus. À 44 ans, l'ancien pro angevin repart donc enthousiaste pour un nouveau challenge. Et pas n'importe où, puisqu'Avranches, c'est à la fois la ville de son enfance et le club de ses débuts. Celui qui fut parmi les premiers élèves du sport-étude de Brécey et avoue tranquillement « je suis un affectif », est donc forcément comblé à l'idée de retrouver l'ambiance de Fenouillère.

« Vivre des aventures humaines »

Il sait néanmoins ce qu'on attend de lui : mener la barque avranchinaise à bon port dans un championnat de CFA dont il mesure les exigences. « C'est difficile athlétiquement. Mais dans le jeu, je trouve peu de différence avec le CFA2, notamment avec les réserves pros. » Longtemps fidèle au SCO d'Angers (sa carrière de joueur s'y acheva à 31 ans), Stéphane Mottin ne sous-estime en rien les perspectives que tout bon comité directeur est en droit de tracer. Pourtant, sa relation avec le football le fait aller plus loin au niveau de l'exigence. « Ce que je dis parfois ne plaît pas à tout le monde, mais si je suis entraîneur, c'est d'abord pour vivre des aventures humaines. Le foot est un moyen de connaître ça... » Et d'illustrer cette nécessité personnelle par la qualité du contact avec le staff dirigeant : « Indispensable de marcher main dans la main avec mon adjoint technique ou le président, ce qui n'était plus le cas au Poiré-sur-Vie. »

« La place reste ouverteà tout le monde »

Et les joueurs dans tout ça ? Des acteurs conscients de leur responsabilité, plutôt que de dociles exécutants. L'entraîneur sud-manchot compte bien laisser leur talent s'exprime pour ainsi fabriquer le cocktail indispensable au fonctionnement du collectif. Enfin, il ne perd nullement de vue que l'exercice de son sport n'est pas qu'une question de points qu'on additionne : « je voudrais être un idéaliste. Mais il y a les objectifs de résultats. Dans ce sport pourtant, on dévalorise la défaite, au lieu de valoriser la performance de l'adversaire ! » Progresser inclut donc à ses yeux un aspect pédagogique important. Jeudi soir, il va prendre sans a priori les choses en main : « Dans l'équipe, même s'il faut savoir attendre quand on vient d'un étage inférieur, la place reste ouverte à tout le monde... » On trouvera de l'expérience, des valeurs sûres. « Pas une raison », complète-t-il, pour ne pas proposer à la jeune génération de venir contester la hiérarchie. Là, Stéphane Mottin cite pêle-mêle : Pichon, Letellier, Fontaine, Bernier, Philip et Fenini, ce jeune attaquant venu d'Hérouville.

Les six recrues de l'US Avranches. Gardien : Ziman Duki (ex-Jura-Sud et RC Strasbourg) ; défenseurs : Romain Cabon (ex-Quimper), Antoine Brignon (ex-La Haye-Fouassière) ; Jean-Pierre Dieme (ex-Thouars) ; milieux : Charles Masiala (ex-Compiègne), Tony Théault (ex-Saint-Lô).

Rodolphe Perrigault à Oissel. Arrivé il y a un an dans le Sud-Manche, le défenseur central fait déjà ses valises. Il prend la direction d'Oissel (Seine-Maritime) où il évoluera en CFA 2.