Aussi incompréhensible que cela peut paraître, Avranches n’est jamais rentré dans ce match, qui plus est, fut un derby, face à un prétendant au podium. Une marche que les Avranchinais ne méritent pas d’atteindre au vu de ces 90 minutes jouées dans l’Orne ! Désabusé le coach avranchinais Jean Noël Le Buzellier exprimait sa colère « c’est un manque totale d’envie, un manque de tout… ». Comment peut-on manquer d’envie lors d’un duel de haut de tableau, quand on dit avoir un minimum d’ambition ? Que s’est-il passé dans les têtes des protégés du Président Guérin ? Autant de question que ce dernier, l’encadrement de son équipe sont en droit de se poser. Auront-ils des réponses ? Faut espérer  car il reste encore 12 matchs à jouer, et St Brieuc, Plabennec, St Lô dans la foulée de ce naufrage collectif.

La déception fut donc énorme du côté des supporters avranchinais un peu coutumiers de ce style de désaventure (à St Lô, à Plabennec en coupe).Présents parmi un public venu nombreux au stade malgré le froid. Un climat qui a peut être joué sur un début de match prudent des deux équipes. Car pendant une demi-heure, le jeu se déroulait en milieu de terrain, à l’avantage des locaux, et pourtant c’est Avranches qui eu l’occasion d’ouvrir le score suite à une frappe de Roussel (8^ème). Mais à la demi-heure de jeu Guissé lance à la limite du hors-jeu Pouga dans le dos de Bonnard, et se voit accroché par Dodard, penalty indiscutable et transformé par Even (32^ème). A partir de ce but, plus rien pour Avranches, perte de ballons, manque de convictions, d’envie, de gnac, malgré les encouragements de l’entraîneur manchois « Allez les gars, faut aller à la bagarre ! » sans doute sentait-il que son équipe lâchait prise.

La mi-temps arrivait donc à point pensait-on pour les Avranchinais mais à la reprise, ils n’y étaient plus du tout, Alençon domina des avranchinais « fantômes » inexistants ! Les occasions vont se multiplier pour des locaux poussés par leur public et que plus rien n’arrêtent, Pouga doublera la marque d’un bon coup de (64^ème).  Les Avranchinais acculés, n’arrivent plus à sortir le ballon, sous le regard désabusé leur banc. Pouabé sera proche du 3 à 0 mais verra son ballon repoussé sur la ligne de but, avant que Paris auteur d’un gros match inquiète Dodard le tout dans la même minute (70^ème). La pression ornaise ne se relâche pas et François transperce le milieu et la défense des visiteurs médusés pour envoyer un missile pleine lucarne pour le 3 à 0 (75^ème). Le jeune Breillet tout juste rentré inquiéta Flandrin, puis Négou verra sa frappe taper la barre transversale (77^ème). Victoire net pour des Alençonnais qui s’affichent comme des  prétendants à la montée en CFA1.