National. US Avranches : « On a retrouvé le sourire », se réjouit Alan Kerouedan

Alan Kerouedan a retrouvé son efficacité lors de la victoire face au Mans, le week-end dernier. Le jeune attaquant breton entend mettre toute son énergie pour poursuivre les efforts et maintenir le club manchois, dès ce vendredi 12 avril 2024, face à Épinal, un concurrent direct.

Alan Kerouedan et les Avranchinais doivent confirmer leur réaction, ce vendredi face à Épinal. | ARCHIVES JEAN-LOUIS RAULT

Ce week-end au Mans, vous avez retrouvé votre efficacité offensive. Comment avez-vous vécu cette victoire qui vous permet de garder espoir pour le maintien ?

Ça fait vraiment du bien. On a ressenti un peu de soulagement après le match et dans le vestiaire. On a retrouvé un peu le sourire aussi durant la semaine. Cette victoire a re-motivé tout le monde, on a retrouvé le sourire, on a repris la confiance et ça fait du bien de revoir tout le monde positif et engagé pour le maintien. Ça nous fait du bien d’avoir cassé cette série négative. Maintenant, on espère continuer cette série positive. On a montré que l’on avait du caractère en revenant au score et que l’on sait aussi gagner les matches. On a envie de poursuivre ce vendredi.

Est-ce que vous avez la sensation qu’il y a eu un déclic ?

On a tous pris conscience de la situation, qu’il fallait se bouger sur le terrain, que c’était nous les premiers responsables. Il y a eu une prise de conscience collective et individuelle. Je pense que ça s’est ressenti sur le match du Mans. Même si c’est compliqué, même si on prend des buts, on essaie de donner le meilleur de nous-mêmes.

Vous êtes de nouveau meilleur buteur du championnat National. Est-ce que ça reste un objectif pour vous cette saison ?

Oui, c’est un objectif que j’ai depuis un petit moment déjà. C’est sûr que terminer meilleur buteur, ce serait très bien. Et après aussi, pour le club, si je marque des buts, ça veut dire qu’on pourra peut-être gagner les matches. Donc c’est positif dans les deux sens.

Est-ce que ce n’est aussi un peu paradoxal d’être meilleur buteur du championnat, alors que vous êtes encore à la lutte pour le maintien ?

Ce n’est pas un contexte commun. Je n’en ai pas vu forcément avant et en plus le coleader du classement des buteurs de National, Diawoye Diarra (14 buts), joue à Marignane qui lutte aussi pour le maintien.

Comment vous vous sentez dans cette équipe plus défensive, voulue par le coach Michel Audrain ?

Je m’y retrouve offensivement. On essaie de garder le ballon et de jouer les transitions offensives pour aller vite vers l’avant et marquer le plus vite possible. Ça me permet d’exprimer mes qualités. Je me sens bien dans ce collectif-là, dans ce nouveau projet.

Vous qui avez connu la saison dernière avec le maintien obtenu sur le dernier match, à titre de comparaison, est-ce que vous avez l’impression que c’est plus difficile cette année pour acquérir ce maintien ?

C’est vrai qu’on a pris un petit peu de retard. Après, je sais que l’année dernière, on était sur une série de 4-5 défaites à la même période. Au final, il y a eu une prise de conscience aussi. L’année dernière, on a réussi à maintenir le club. Je suis confiant pour le maintenir cette année. Il nous reste des matches. Je pense que l’on est prêt, on a tous envie de jouer. J’espère qu’on va maintenir le club, même si ça se joue encore lors de la dernière journée.

Est-ce compliqué de gérer cette fin de saison, sachant qu’il y a l’envie de se montrer pour essayer d’être repéré au plus haut niveau ?

Non, je suis concentré sur le club jusqu’au dernier match. Comme j’ai pu le montrer encore le week-end dernier, je suis à fond dans le projet jusqu’à la fin de la saison. Mon avenir, on en reparlera à la fin du championnat. Mais le plus important, c’est de sauver Avranches.

Le groupe de l’US Avranches : Bisson, Quilichini, Smith, Lemeray, Rabuel, Hamard, Launay, Bansais, Pi, Daguin, Magnon, Pierre, Tertereau, Kerouedan, Nsimba, Remars, Tshipamba, Jean.

National. L’avenir de l’US Avranches s’obscurcit après la défaite face à Épinal

Les Avranchinais recevaient Épinal, hier soir, au stade René-Fenouillère à l’occasion de la 29e journée de National. Dans le match de la survie, les Avranchinais ont sombré face aux Spinaliens plus réalistes et déterminés (0-2).

Bastien Launay et les Avranchinais ont subi une nouvelle défaite à domicile face à Epinal. | JEAN-LOUIS RAULT

L’US Avranches pressait dans les premiers instants, Alan Kerouedan manquait de peu son premier coup franc de la rencontre qui passait tout près du second poteau de Boina (8’). Toujours en manque de réalisme devant le but, les Avranchinais ne trouvaient pas la solution face Boina (21’, 22’) et se faisaient peur sur le service de Mazzei pour Chaubon (23’).

Avranches sans solution

Alors que les joueurs de Michel Audrain semblaient prendre l’ascendant, les Vosgiens ouvraient le score sur une belle lucarne de Chambon à l’entrée de la surface côté droit, dans un angle fermé qui crucifiait un Quilichini immobile (30’). Bousculés par cette ouverture les Manchois ne baissaient pas les bras et poussaient pour égaliser sans pouvoir ajuster la mire.

Une réaction était obligatoire pour les Avranchinais, mais ce sont les joueurs d’Epinal qui allaient alourdir le score avec le but de Bennekrouf en contre qui se débarrassait de la défense avranchinaise pour tromper Quilichini (56’). Un coup dur pour les Manchois qui semblaient touchés par ce 2^e but et subissaient les assauts vosgiens. Epinal avait une triple occasion d’inscrire un 3-0, mais Quilichini et la défense d’Avranches parvenaient à repousser le ballon (61’). « On a eu la maîtrise du jeu, le monopole du ballon sans être réellement en danger. Le premier but vient récompenser le travail qui a été fait, analysait Fabien Tissot à l’issue de la rencontre. Cette victoire montre qu’on ne lâche rien. Dans l’envie et l’état d’esprit dès l’entame on était présents. »

Si cette défaite ne scelle pas encore le sort de l’US Avranches comptablement, elle obscurcit l’avenir des Manchois dans ce championnat National. «On a fait un non-match. Le rythme et l’intensité n’étaient pas présent et sans ces ingrédients, on ne peut pas gagner un match», disait Michel Audrain, l’entraineur manchois.

AVRANCHES - ÉPINAL : 0-2 (0-1).

Arbitre : M. Retail. Environ 1000 spectateurs.

BUTS. Avranches : ; Épinal : Chambon (30’), Bennekrouf (56’).

AVERTISSEMENTS. Avranches : Pi (49’) Tshipamba (87’) ; Épinal : Godart (38’).

AVRANCHES : Quilichini - Launay, Smith, Lemeray, Bansais - Daguin - Pi (cap.) (Pierre, 59’), Tertereau (Magnon, 78’) - Kerouedan, Nsimba (Tshipamba, 60’), Jean (Remars, 59’). Entraîneur : Michel Audrain. Non entré en jeu : Bisson.

National. Victor Daguin (US Avranches) : « Dans le vestiaire, on s’est dit les choses »

Les joueurs de l’US Avranches (Manche) se sont de nouveau inclinés à domicile (0-2), face à Épinal (Vosges), concurrent direct au maintien, à Fenouillère, vendredi 12 avril 2024. La chute vers le N2 continue pour les Manchois (17es, 29 points), désormais avant-derniers du classement, à 5 points du premier non relégable. Et un immense coup dur de plus pour les joueurs de Michel Audrain, qui gâchent la victoire acquise au Mans (4-3) il y a une semaine.

Victor Daguin, milieu de terrain de l’US Avranches (Manche, National) pour la saison 2023-2024, ici lors de la défaite (0-2) contre Épinal (Vosges), vendredi 12 avril 2024. | JEAN-LOUIS RAULT

Les joueurs de l’US Avranches (Manche) se sont de nouveau inclinés à domicile (0-2), face à Épinal (Vosges), concurrent direct au maintien, à Fenouillère, vendredi 12 avril 2024. La chute vers le N2 continue pour les Manchois (17^es, 29 points), désormais avant-derniers du classement, à 5 points du premier non relégable. Et un immense coup dur de plus pour les joueurs de Michel Audrain, qui gâchent la victoire acquise au Mans (4-3) il y a une semaine.

« On a fait un non-match »

Même s’il reste 5 matches et 15 points à prendre, l’abattement des joueurs de l’USA au coup de sifflet final en disait long sur le coup au moral qu’ils venaient de prendre. S’incliner à domicile face à l’avant-dernier du classement, une semaine après la bouffée d’oxygène prise au Mans (4^e, 44 points), ressemble à un (nouveau) terrible gâchis. « On a fait un non-match, résume le milieu de terrain Victor Daguin. C’était le jour et la nuit par rapport à la semaine dernière, au Mans, où l’on s’est accroché jusqu’à la dernière minute. On n’a pas été au niveau du National, face à une équipe à notre portée. »

Même son entraîneur, Michel Audrain, toujours mesuré dans ses commentaires, pestait contre la contre-performance de ses hommes. « Je ne comprends pas, je n’arrive pas à analyser… On peut perdre, oui, mais on a fait un non-match, dit-il lui aussi. On ne peut pas s’en sortir si on joue de cette manière. »

Les résultats de la soirée sont favorables à l’USA

Une manière à laquelle les supporters commencent à s’habituer. Inoffensifs devant, fébriles derrière, incapables de sonner la révolte, les Avranchinais concèdent leur 5^e défaite à domicile de la saison. La 5^e sur les 7 dernières rencontres disputées à Fenouillère, aussi. « On était amorphes, pas dedans… On est passés à côté et c’est à cause de nous, pas à cause de notre adversaire, qui n’a pas fait un gros match, rajoute Daguin, qui ne voit qu’une bonne nouvelle dans cette soirée. Tous nos concurrents directs ont perdu. Si on l’avait remporté, on n’aurait que 2 points de retard sur le premier non relégable, mais il reste 5 matches, 5 finales, et tant que l’espoir du maintien est là, on y croira. »

Son coach regarde dans la même direction. « Vu les autres résultats, il reste un espoir, auquel on doit croire à fond. Il faut mettre autre chose dans le rythme… Pas dans l’envie, car je ne peux pas croire que mes joueurs n’aient pas envie », insiste Audrain.

« Si on baisse la tête, ça ne sert à rien de continuer à jouer »

Alors, une nouvelle fois, l’USA se promet des jours meilleurs, en mode méthode Coué. « Tout reste possible. La saison dernière, on a remporté les trois derniers matches de la saison alors que tout le monde nous enterrait, rappelle Daguin. Dans le vestiaire, on s’est dit les choses, les yeux dans les yeux. Il faut être plus déterminés dans les deux surfaces. Si on baisse la tête, ça ne sert à rien de continuer à jouer. Chacun de nos résultats ne dépend que de nous. »

On ne pourra pas reprocher au milieu de terrain son manque d’investissement, en tout cas, lui qui était présent dans chaque secteur de jeu, vendredi soir. « Il ne faut pas calculer les efforts, simplement les produire et penser au collectif, estime l’ex-Nantais. Si chacun met son talent et sa hargne sur le terrain, que l’on court tous ensemble dans la bonne direction, et pas dans le vide, on va prouver que l’on mérite de se maintenir. » On ne demande qu’à le voir, dès le prochain match, encore à domicile, face à Châteauroux (11^e, 36 points), qui n’est pas encore sauvé.