C'est ce qui s'appelle un coup. Un vrai coup. Et Gilbert Guérin, le président de l'US Avranches, se frottera sans aucun doute longtemps les mains d'avoir vu, hier soir, Sylvain Didot parapher un contrat fédéral de deux ans en faveur du club du sud-Manche.
Resté jusqu'ici relativement discret dans le domaine du recrutement après son accession en CFA, l'USA, à la veille de reprendre le chemin de l'entraînement (lire ci-dessous), a donc, cette fois-ci, frappé un grand coup. « Pas très bon pour la trésorerie », s'amuse Gilbert Guérin. Mais bon, à presque 100 %, pour les ambitions d'une formation appelée à tutoyer des réserves professionnelles.
Un but en L1 avec Toulouse
À 33 ans, Sylvain Didot, frère d'Étienne, a donc décidé de tourner le dos au monde professionnel pour apporter sa dose d'expérience (il a été capitaine à Reims en L2) à une équipe fraîchement promue. Ex-pensionnaire de Ligue 1 (un but en 24 matches disputés à Toulouse en 2003-2004), le Breton d'origine quitte ainsi Reims, lanterne rouge de Ligue 2 en mai dernier, où il évoluait ces cinq dernières saisons.
« Lorsque j'ai reçu un coup de fil d'Avranches, cela m'a paru un peu bizarre, admet Didot. J'ai rappelé par politesse pour en savoir un peu plus. Ce que le club me proposait me convenait bien. » Désormais à deux heures de route de sa patrie natale (Lannion), l'ex professionnel a donc privilégié le choix de la famille et écarté l'offre de Rodez (National), où il était annoncé ces derniers jours.
Milieu offensif
« Le CFA est certes d'un niveau moindre, mais bon..., reprend Didot. J'aurais pu continuer à jouer en Ligue 2. Mais à 33-34 ans, cela me paraissait compliqué de retrouver un club. Après, que ce soit du National ou du CFA, pour moi, c'est un peu la même chose. Et puis, à Avranches, j'aurai plusieurs rôles à jouer. Je devrai déjà être bon sur le terrain et j'aurai pour mission de faire passer des messages auprès des jeunes. »
Sûr que nombre d'entre eux se presseront pour voir évoluer la recrue vedette sur la pelouse de Fenouillère. « J'ai joué beaucoup côté gauche, notamment à Toulouse, rappelle le milieu de terrain à vocation offensive. À Reims, aussi bien dans l'axe que sur les côtés. »