Non, l’US Concarneau ne remontera pas sur le podium après sa défaite contre Avranches lundi 20 septembre. Il fallait se rassurer, pour montrer que la rencontre contre Cholet (2-4) n’était pas un accident. Car il y a eu des interrogations cette semaine.

Les Thoniers étaient-ils entrés dans un temps de moins bien ? Ils y étaient presque. Si seulement un match pouvait durer quatre-vingt-sept minutes.

« Quand on n’arrive pas à gagner, il faut au moins prendre un point, analysait Stéphane Le Mignan, entraîneur de Concarneau, après la défaite (3-1). On ne commet pas beaucoup d’erreur mais on en a quand même, dont celle qui amène le premier but. On n’a pas réussi à convertir les situations et dans ce genre de scénario, si l’adversaire a la moindre opportunité, il prend l’avantage. »

Ouverture contre le cours du jeu…

Pour repartir de l’avant et entamer une semaine décisive avec le déplacement au Mans vendredi 24 septembre, il avait officialisé les retours d’Etuin et de Badji dans le onze de départ. Boubaya en a fait les frais et n’est entré qu’à la 86^e.

Concarneau a eu ses phases. Il a d’abord fallu un bon quart d’heure pour se mettre en jambes, trouver ses marques, avant d’obliger Cognard à s’imposer (Boutrah, 25’). L’attaque ne fut elle aussi pas assez précise (Rabillard, 29’).

C’est finalement contre le cours du jeu qu’Avranches, qui restait sur trois défaites consécutives, a ouvert le score. Julloux, qui a déjà perdu deux ballons (21’, 23’), veut alors rendre la balle à son gardien, obligé de dégager en corner. Piechocki ouvre le score d’une tête (34’).

… qui finit par payer

La barre d’El Khoumisti à la 49^e ne changera rien au score, avant un contre son camp normand. C’est par M’Dahoma que l’USC recolle au score, El Khoumisti et Rabillard n’y étant pas parvenu plus tôt (49’, 60’).

Et comme si aucune des équipes ne se satisfaisait de ce résultat, le ballon effectuait des allers-retours entre les deux buts. À chaque fois, un défenseur a sauvé les siens sur sa ligne. Gomis a même tenté de lobber le gardien adverse, à cinq minutes de la fin. Dans les gants. Et puis tout s’est emballé. Il a fallu deux minutes pour que les entrants d’Avranches fassent la différence. Gueddar en contre attaque, puis Pollet. 88^e puis 89^e. « C’est dur, c’est dur, soufflait Maxime Etuin en fin de rencontre. On a pêché dans l’efficacité offensive et défensive, c’est un coup derrière la tête. Le dernier but est un peu anecdotique : on avait fait monter un peu tout le monde. »

Et dans les tribunes, seul le tambour normand se fit entendre. Un silence sans doute différent de celui de la défaite face à Cholet. Lundi soir, les Thoniers ont « retrouvé de la consistance dans le jeu » (selon Le Mignan). « Ce n’est pas la même défaite, c’est le point positif malgré le résultat. »

FICHE TECHNIQUE

CONCARNEAU – AVRANCHES : 1-3 (0-1).

Arbitre : M. Benchabane. Spectateurs : 1 677.

BUTS. Concarneau : M’Dahoma (64’, csc). Avranches : Piechocki (34’), Gueddar (88’), Pollet (89’).

AVERTISSEMENT. Avranches : Piechocki (25’).

CONCARNEAU. Viot – Jullioux, Gomis, Jannez (cap), Badji – Ley (Nomel, 62’), Sinquin (Jacob, 62’), Etuin (Boubaya, 86’) – Boutrah, El Khoumisti, Rabillard (Gopefenepej, 72’).

Entraîneur : Stéphane Le Mignan.

AVRANCHES. Cognard – Launay (Falouh, 64’), M’Dahoma, Voyer, Experience – Magnon, Boateng (cap), Nlandu (Lamrabette, 64’), Talal (Gueddar, 83’) – Kassa (Pollet, 54’), Piechocki (Bianchini, 54’).

Entraîneur : Frédéric Reculeau.