Avranches n'avait rien d'une équipe qui marche sur l'eau hier, comme le redoutait Nicolas Usaï avant la rencontre, et tout le mérite en revient aux joueurs de Consolat, auteurs d'un super match malheureusement pas récompensé par les trois points de la victoire à l'arrivée.
"C'est bien simple, je me demande comment on a fait pour ne pas le gagner", s'étonnait même à l'issue de la rencontre le coach marseillais, pourtant avare de remarques de ce genre. C'est dire si son équipe a dominé son sujet hier, dans un déplacement important lors duquel il fallait stopper l'hémorragie de défaite. C'est chose faite, mais Consolat rentre avec des regrets puisque la victoire aurait dû être au bout.
À nouveau positionnés en 3-5-2, les Marseillais ont eu la maîtrise du jeu et se sont créé une ribambelle d'occasions, mais n'ont pas su faire la décision les premiers. La sortie de Dia, blessé tôt dans la rencontre (19), a quelque peu modifié les plans de Nicolas Usaï, mais avec Tagaye et Diawara sur le banc en cartouches offensives, l'entraîneur marseillais pouvait voir venir. Ce sont d'ailleurs ces deux remplaçants de luxe qui ont été à l'origine des buts inscrits par Consolat.
Peu avant la pause, les joueurs des quartiers Nord s'étaient fait surprendre par une attaque rapide menée par Schur pour Avranches. La frappe de l'attaquant normand a heurté le poteau et Thomas Wilwert n'a pu éviter le ballon qui lui revenait dans les pieds, pour un but contre son camp malheureux (1-0, 40).
Au retour des vestiaires, Consolat a repris sa domination là où il l'avait laissé, en y ajoutant une pointe de réalisme grâce à Yamin Amiri, parfaitement trouvé par Tagaye et qui a ajusté à bout portant Beuve (1-1, 46).
L'entrée d'Abdoul Diawara a apporté un supplément de fraîcheur à l'attaque marseillaise et, à peine revenu de blessure, le petit frère de Souleymane a repris ses aises puisqu'il a inscrit le deuxième but de son équipe d'une frappe bien croisée (1-2, 68). Le but de la victoire, pensait-on, d'autant que Consolat continuait de se procurer les meilleures occasions.
Mais à force de rater des duels avec le gardien ou de mal ajuster des têtes à cinq mètres de la cage, on s'expose au retour de bâton. Comme trop souvent cette saison, Consolat a finalement craqué et s'est fait rejoindre sur un but de Niakaté, trouvé en retrait par Djoco (2-2, 76). Cruel pour les Marseillais, qui rateront une dernière occasion de l'emporter par Abdoul Diawara, stoppé par Beuve dans sa lancée. "On a vraiment fait un très bon match, les joueurs ont parfaitement animé le système, on a empêché Avranches de faire ce qu'ils produisaient depuis quelques matches... C'est donc d'autant plus frustrant de ne pas avoir gagné ce match", soufflait Nicolas Usaï, néanmoins rassuré par le contenu et l'état d'esprit affiché par ses joueurs.
Toujours en embuscade derrière le podium, Consolat peut maintenant se concentrer sur la coupe de France et attendre sereinement le retour de ses absents, qu'ils soient internationaux, blessés, ou suspendus.
L'effectif marseillais a bel et bien de la ressource.
US Avranches 2 - GS Consolat 2
Stade Fenouillère. Mi-temps : 1-0.
Arbitre : M. Lissorgue. Spectateurs : 1396.
Buts - US Avranches : Wilwert (40, c.s.c.), Niakaté (76). GS Consolat : Amiri (46), Diawara (68).
Avertissements - US Avranche : Hérauville (17), Vena (79). GS Consolat : Laassami (34).
US Avranches : Beuve - Schur, Bonnet (Djoco, 75), Vena, Herauville - Derrien, Ricaud (Traoré, 58), Boateng, Thiaré (Niakaté 58) - Théault, Beziouen.
Entraîneur : Damien Ott.
GS Consolat : Sauvage - Nicodeme (cap.), Wilwert, Assami - Taguelmint (Diawara, 65) - Laassami, Hamzaoui, Borgniet, Y. Amiri - Gigliotti (El Hriti, 73), Dia (Tagaye, 19).
Entraîneur : Nicolas Usaï.
Jonathan Tordjman