National. US Avranches : Yann Godart s’attend à « une lutte acharnée jusqu’à la fin de saison »

Dans une phase compliquée après quatre défaites consécutives, l’US Avranches se déplace ce samedi à Nancy à l’occasion de la 31e journée de National. À égalité de point avec son adversaire du jour, Avranches s’apprête à jouer un match décisif comme l’explique le défenseur Yann Godart qui retourne sur les terres de son enfance.

Le défenseur de l’US Avranches, Yann Godart, formé au FC Metz, va refouler la pelouse du stade Marcel-Picot ce samedi pour disputer la 31e journée de National face à Nancy. L’occasion pour lui de replonger dans ces souvenirs de jeunesse entre rêve et rivalité, mais aussi d’évoquer son début de saison marqué par une longue blessure au genou.

Le défenseur originaire de Bar-le-Duc (Meuse) n’a pas été épargné en début de saison, absent près de 5 mois, suite à une blessure au genou seulement une semaine après la reprise. « C’était une première partie de saison compliquée pour moi. Il y a eu des complications avec mon genou, j’ai donc dû me faire opérer fin septembre et je suis revenu pour le match à domicile à Nancy (9 décembre 2022) où je suis rentré 15 minutes », précise le joueur de 21 ans qui a retrouvé une place de titulaire depuis février dernier lors du déplacement face au Red Star.

En difficulté depuis près d’un mois où l’US Avranches (12e, 36 points) n’a pas réussi à décrocher de victoire, le match de ce soir face à Nancy 13e et premier relégable à égalité de point semble déjà décisif pour la survie des Manchois en National. « On est dans une phase un peu plus compliqué, mais on a une équipe soudée et on connaît nos forces. Ce match va être très important pour le maintien, sachant qu’il ne reste plus que quatre matches. Ça va être une lutte acharnée jusqu’à la fin de saison. Mais ce sont des moments passionnants à jouer », indique le défenseur de l’US Avranches. Le groupe pourra compter sur le retour de Victor Daguin qui a purgé sa suspension de quatre matches, mais devra faire sans Yohan Baret et Mehdi Boussaïd blessés.

« Il y a toujours cette rivalité qui existe »

Formé au FC Metz, Yann Godart va de nouveau affronter le rival lorrain, mais cette fois-ci sous les couleurs d’Avranches, une expérience qui le replonge dans ces souvenirs de jeunesse, mais aussi de revoir d’anciens adversaires. « Je connais quelques joueurs qui sont de la même génération que moi à Nancy. C’est toujours un plaisir de rejouer contre eux et c’est sûr qu’au fond de moi il y a toujours cette rivalité qui existe. »

Le Meusien n’a évolué qu’à de rare occasion au stade Marcel-Picot en tant que joueur, lorsqu’il était en U15 avec le FC Metz, mais il garde un souvenir particulier de la première fois qu’il a foulé la pelouse à l’âge de 10 ans. « Quand j’étais plus petit avec mon père, j’allais souvent voir des matches de l’ASNL car c’était le club le plus proche de la maison familiale. La toute première fois que j’ai foulé la pelouse c’était en tenant la main de Sidney Govou lors d’un match entre Nancy et Lyon en Ligue 1. Ces moments-là lorsqu’on est un jeune garçon qui rêve de jouer en Ligue 1 un jour, ça reste gravé pour toute la vie », raconte-t-il.

Ce samedi il comptera également sur le soutien de ses proches pour tenter de ramener une victoire importante à l’US Avranches. « Mes amis et ma famille vont venir pour me supporter. C’est plaisant de jouer devant eux, car ils ne peuvent pas souvent venir », conclut Yann Godart.

Football - US Avranches. « On espère toujours se maintenir » annonce Gilbert Guérin

Amoindri par les blessures de joueurs cadres, l’US Avranches stagne à 36 points depuis cinq semaines, une situation qui les place désormais au 14e rang synonyme de relégation, mais le président du club Gilbert Guérin ne s’alarme pas et garde espoir de se maintenir en National.

Une fin de saison sous tension

Il ne reste plus que trois matches à l’US Avranches pour obtenir son maintien. Dans deux semaines à René-Fenouillère, les Avranchinais n’auront pas le droit à l’erreur face à Bastia-Borgos déjà relégué en N2, une chance pour l’US Avranches de se relancer avant d’aller à Versailles le 19 mai, qui aura un match important à jouer face au Red Star mardi dans la lutte pour la montée en Ligue 2. « En cas de défaite de Versailles face au Red Star, les Versaillais n’auraient plus rien à jouer et ça pourrait être l’occasion de prendre un point là-bas », estime le président qui n’aimerait pas que « le dernier match soit qualificatif ».

Pour Gilbert Guérin, le maintien se joue à quelques points. « Il nous faut deux victoires, ou une victoire et deux nuls. Avec cinq points on doit être capable de s’en sortir, mais ce n’est pas certain donc six points, ce sera plus sécurisant », calcule-t-il. De plus certains adversaires comme Bourg-Peronnas ont un calendrier plus compliqué à négocier face à des équipes comme Dunkerque et Concarneau qui jouent la montée. « On n’a pas encore abdiqué », précise Guérin.

Amoindri par les absences de certains cadres comme Yohan Baret et Mehdi Boussaïd qui ne devraient pas être de retour d’ici la fin de saison, Avranches a dû faire appel à de jeunes recrues pour disputer la rencontre face à Nancy. Mais avec un effectif réduit, le club manchois ne pourra compter que sur le retour de Mathis Lemeray dans deux semaines pour pallier ces absences.