- Photo : Jean-Louis Rault
Le milieu de terrain a retrouvé la France l'été dernier après un passage en Angleterre. Entretien avant le sprint final.
Tu as retrouvé Avranches l'été dernier en National après l'avoir quitté pour l'Angleterre deux ans plus tôt en CFA. Comment se sont passées ses retrouvailles ?
Sylvestre Guyonnet (CV PRO) : Elles se sont très bien passées dans le sens où je connais bien le club pour y être resté quatre ans avant de partir en Angleterre. Je me suis vite fondu dans le groupe de joueurs grâce à ceux que j'avais côtoyé en CFA mais aussi grâce à des gars sympas que j'ai appris à connaitre.
Quelles sont les principales différences entre le football anglais et français aux niveaux où tu y as joué (Conférence et National) ?
Le championnat de National a pas mal de similitudes avec le foot anglais, que ce soit la D3, D4 ou Conference en termes d'intensité et d'engagement physique. Techniquement et tactiquement, le National est un cran au-dessus. Pour en avoir parlé avec mon pote Mathieu Manset (Marseille Consolat) qui était également en Angleterre l'an dernier, le National équivaut à de la D3 anglaise. Reste à voir si une équipe moyenne de National serait préparée à jouer plus de 50 matches par saison en Angleterre.
Le calendrier d'Avranches est particulièrement costaud pour terminer avec dernièrement Consolat, Luçon, Amiens, CA Bastia, Strasbourg et sur les quatre matchs à venir, Belfort, Dunkerque et Orléans avant le final à Béziers. Quels sont vos forces pour parvenir à se maintenir ?
Le jeu pratiqué depuis plus d'un mois et la réussite retrouvée devant le but vont nous permettre de mettre toutes les chances de notre côté pour ces derniers matches. Les victoires contre des grosses écuries du championnat (Châteauroux, Marseille, Luçon) nous ont permis d'engranger de la confiance devant le but. Défensivement on s'est rassuré avec 2 bons nuls contre des adversaires pas faciles (au CA Bastia et contre Strasbourg). Il y a cette défaite sévère contre Amiens où encore une fois il y avait beaucoup d'enthousiasme. C'est cette fraicheur physique et mentale qui doit nous faire parvenir à assurer notre maintien le plus rapidement possible.
A 26 ans tu as retrouvé toutes tes capacités après tes ligaments croisés de 2013, quels sont tes rêves pour l'avenir ?
Effectivement, je pense avoir retrouvé mon niveau même si le chemin a été très long. La blessure m'a endurci et m'a fait relativiser, du coup maintenant je prends les matches les uns après les autres avec beaucoup de plaisir. Bien sûr, j'ambitionne toujours de jouer au plus haut niveau possible.
Ton style de jeu a-t-il évolué du fait de ton passage en Angleterre ?
Non mon style de jeu n'a pas trop évolué, mis à part qu'en Angleterre il faut voir vite après avoir reçu le ballon du fait de l'intensité. Autrement j'ai toujours été un joueur combatif. Le passage en Angleterre n'a pas été évident sur tous les points, il m'a beaucoup apporté mentalement car je me devais de ne rien lâcher, et c'est ce que j'ai fait.