Le rythme de Marvyn Belliard l’année dernière avant l’arrêt inopiné de la saison était impressionnant : douze buts et six passes décisives en 18 rencontres de National 2, avec Sainte-Geneviève-des-Bois. Impliqué en moyenne sur un but à chaque rencontre, le vif attaquant francilien a convaincu l’US Avranches de l’attirer dans la Manche.

Découvrant le troisième échelon national à 27 ans, le Martiniquais a dû prendre ses marques. Buteur sur penalty contre Saint-Brieuc le 18 septembre, il ne joue ensuite que 20 minutes lors du match nul et vierge à Lyon (0-0). Titulaire à Orléans mardi, le numéro 14 est intenable sur son aile gauche, mais ses offrandes à Charles Boateng ne sont pas converties en passes décisives.

2 buts, 1 passe décisive en 8 matches

On sent tout de même que le bonhomme prend de l’ampleur. Dès la 2e minute vendredi soir contre Cholet, il fait mouche (1-0). "J’ai surtout bien été servi par Sam’Loric, donc il fallait que je finisse correctement, explique-t-il en tout en sobriété. Ça fait du bien, et ça fait plaisir."

Cette notion de plaisir, Marvyn Belliard la réitère à propos de cette première période où tout semblait fonctionner offensivement pour l’USA. "On a fait ce qu’il fallait, à la demande du coach, et ça a payé directement. On ne peut que prendre du plaisir quand ça fonctionne comme ça."

D’autant plus que, quand il "se retourne" à la 32e minute, le droitier voit son coéquipier Jordan Kassa s’échapper dans le dos des massifs défenseurs centraux choletais. "Je vois qu’il y a un décalage, et que si je lui mets, il est quasiment face au but. Donc je l’ai lancé direct." L’ancien joueur de Sète, arrivé lui aussi de N2, fête sa récente paternité de la plus belle des manières et transforme (2-1). Et ça fait un but et une passe décisive pour Marvyn Belliard.

Ce dernier est même en passe de signer un doublé dans la foulée d’une série de dribbles courts dans la surface, mais sa tentative manque de puissance (37’). Après un dernier rush côté droit jusqu’au gardien Mandrea (51’), le Martiniquais cède sa place à Anziani (67’) après "avoir tout donné jusqu’à la limite", pour rééquilibrer un milieu de terrain en sous nombre.

"Je me sens de mieux en mieux , constate l’attaquant polyvalent. Mais il ne faut surtout pas s’arrêter sur ça, et continuer à bosser, à travailler pour l’équipe. En espérant que ça fonctionne comme ça a fonctionné contre Cholet." Car vendredi soir à Fenouillère, Marvyn Belliard a retrouvé ses standards de l’année passée.

Ouest France 05/10:2020