Rapport du match: AVRANCHES - ROUEN | Tour 27 | NATIONAL(23-24) |
AVRANCHES | vs | ROUEN |
1 | 2 |
Date du match : samedi 30 mars 2024 | ||
Heure du match : 19:30 h | ||
Terrain : FENOUILLERE 1 | ||
Arbitre : Mickaël LELEU (Arbitre Central) | ||
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National. Florian Norgeot (US Avranches) : « On récupère toujours plus vite après une victoire »Les joueurs de l’US Avranches (Manche) reçoivent le FC Rouen (Seine-Maritime) pour la 27e journée du championnat de National, samedi 30 mars 2024, à 19 h 30. Peut-être l’une des dernières chances de croire encore au maintien, alors qu’il ne reste que 8 rencontres et 24 points à prendre. Face à Rouen (5e, 38 points), les Avranchinais (16es, 26 points) disputeront également le troisième match en 8 jours. Tout sauf un détail, rappelle Florian Norgeot, préparateur physique de l’USA.
Florian Norgeot, préparateur physique de l’US Avranches (Manche, National) pour la saison 2023-2024. | ARCHIVES JEAN-LOUIS RAULT
Ouest-France Publié le 29/03/2024 à 06h27
Les joueurs de l’US Avranches (Manche) reçoivent le FC Rouen (Seine-Maritime) pour la 27e journée du championnat de National, à Fenouillère, samedi 30 mars 2024, à 19 h 30. Peut-être, déjà, l’une des dernières chances de croire encore au maintien, après une terrible série de 4 défaites consécutives qui a plongé les Manchois (16es, 26 points) à 6 points du premier non-relégable, alors qu’il ne reste que 8 rencontres et 24 points à prendre. Face à Rouen (5e, 38 points), les Avranchinais disputeront également le troisième match en 8 jours. Tout sauf un détail, rappelle Florian Norgeot, préparateur physique de l’USA. « Ajustements et récupération »Nous sommes en fin de saison et l’USA doit disputer 3 rencontres en 8 jours. Comment gérer cette période délicate pour les corps ? Nous sommes en fin de saison, en effet, une période où nous sommes habituellement plus sur une adaptation des séances d’entraînement, dont les durées sont raccourcies mais les rythmes plus toniques. Nous devrions moins doubler le nombre de séances par jour, mais avec l’arrivée du nouvel entraîneur, Michel Audrain, et la volonté de lancer une nouvelle dynamique, on a gardé des journées à deux entraînements. Ça crée de la fatigue, mais aussi une émulation, les joueurs voulant se montrer au nouveau coach. En l’état, on ne peut faire que des ajustements, se focaliser sur la récupération, pousser les joueurs ayant peu joué pour que tout le groupe soit au même rythme. Mais on évite les grosses séances car, de toute façon, ça fait dix mois qu’ils sont sur le pont. Cela survient aussi dans un contexte difficile, après les blessures de Beuve, Duduit, Fofana… Le nombre de blessés vous incite à être vigilant sur les séances d’entraînement ? C’est clair qu’en termes de blessés, cette année, on n’est pas vernis. Et on remarque que nous n’avons pas beaucoup de blessures d’origine musculaire, mais plutôt au niveau des articulations, dues à des chocs, de la malchance, comme Anthony (Beuve) et son épaule, Émeric (Duduit) et sa fracture. Sékou (Fofana) a une douleur au genou et l’on regarde actuellement de quoi il s’agit. Après, sur l’idée de lever le pied lors des séances, par prudence, je ne suis pas d’accord : si tu freines l’effort, tu t’investis moins à l’entraînement et tu seras moins performant durant le match. Si nous avions plus de blessures musculaires, oui, je ferai attention, mais ce n’est pas le cas. Là, vu le classement, il faut y aller, travailler dur pour être performant. « Relayer les infos au coach pour l’aider à faire son choix »Ayant dû rejouer trois rencontres, Villefranche (12e, 32 points) a dû jouer 9 rencontres en 35 jours. Est-ce trop pour un club de National ? Heureusement, nous n’avons pas eu à vivre ce genre de rythme, mais je compatis complètement avec ce club : c’est dur pour un effectif de National comme le nôtre, peu étoffé, avec souvent 11 titulaires et 7 ou 8 joueurs supplémentaires, disposant de peu de rotations, de disputer plus d’un match par semaine. Un match tous les 4 jours, c’est un rythme digne d’une équipe de Ligue 1 disputant la Ligue des Champions. Une fois de temps en temps, ça peut se gérer, mais pas vraiment dans notre championnat. C’est la différence avec des effectifs de Ligue 1 ou de Ligue 2, qui possèdent 23 ou 25 joueurs et peuvent faire tourner quand ils ont deux rencontres à jouer en peu de temps. Vous êtes préparateur physique, mais dans ce contexte de crise et de maintien qui s’annonce très difficile, avez-vous également un rôle sur le mental des joueurs ? Bien sûr, et plus que préparateur physique, j’ai quasiment le statut d’adjoint du coach. C’est l’un de mes principaux rôles d’être à l’écoute des joueurs, de leur parler, car l’entraîneur ne peut pas tout faire. Des joueurs me diront même des choses qu’ils ne diront pas forcément au coach. Là, nous traversons une période très particulière, et j’essaye de prendre des infos auprès des joueurs, même si certains viennent eux-mêmes me voir, pour les relayer au coach et l’aider à faire son choix, selon la forme physique et mentale de chacun. Retrouver le rythme d’un match par semaine peut permettre à l’équipe d’entamer la dernière ligne droite de la saison sur de bonnes bases ? Ce qui soigne tous les maux, c’est la victoire. Si nous avions gagné face à Villefranche (1-3), mardi 26 mars 2024, sans doute que la séance de ce jeudi 28 mars 2024 aurait été plus énergique par exemple. C’est normal, et humain : on récupère toujours plus vite après une victoire. Il faut s’accrocher, continuer à travailler et, peu importe le résultat contre Rouen, ce samedi 30 mars 2024, toujours donner le maximum. Le plus important est de ne pas avoir de regrets à l’issue de la saison.
National. Victor Daguin (US Avranches) : « Être prêts à laisser notre vie sur le terrain »Les joueurs de l’US Avranches (Manche) reçoivent le FC Rouen (Seine-Maritime) pour la 27e journée du championnat de National, samedi 30 mars 2024. Peut-être l’une des dernières chances de croire encore au maintien, les Manchois pointant à 6 points du premier non-relégable, alors qu’il ne reste que 8 rencontres. Tous les feux sont au rouge, et le milieu de terrain Victor Daguin (24 ans, 1m85), pur produit de la formation nantaise, en est pleinement conscient.
Victor Daguin, milieu de terrain de l’US Avranches (Manche, National) pour la saison 2023-2024. | ARCHIVES JEAN-LOUIS RAULT
Ouest-France Publié le 30/03/2024 à 06h45
« Il ne nous reste que des « finales » à disputer »
Dans quel état d’esprit êtes-vous, alors que l’USA traverse une période extrêmement difficile ? La période actuelle n’est pas facile, et il faut absolument s’en sortir. Après, on met les bons ingrédients, quand on revoit les vidéos de nos matches avec le coach. Sur les 2 ou 3 derniers matches, tout n’est pas à jeter. Nous ne sommes pas dépassés par nos adversaires, mais reste ce manque d’efficacité, offensivement et défensivement, qui fait que les matches ne basculent pas en notre faveur. Ce brin de chance qui changerait tout, comme la frappe de Steven (Nsimba) qui frôle le poteau face à Villefranche (1-3). Ça va revenir et, de toute façon, ce samedi, nous n’avons pas le choix, il faut gagner. On débutera la partie, comme toujours, avec un état d’esprit de guerrier, la volonté d’en faire trois fois plus que d’habitude sur le terrain, pour aller chercher les 3 points. Le maintien est toujours possible, mathématiquement. Il reste 8 rencontres à disputer. Commencez-vous à regarder le calendrier ? Non, on ne fait aucun calcul, sinon on va se concentrer sur certains matches et pas tous, alors qu’il ne nous reste que des « finales » à disputer. Des rencontres à jouer comme si c’était des matches de Coupe. Il faut que l’on soit prêt à laisser notre vie sur le terrain, faire entièrement don de soi pour contribuer à l’effort collectif. On reste déterminés, confiants, car on garde l’espoir de se maintenir. Individuellement, quel regard portez-vous sur vos deux saisons à l’US Avranches ? La première saison était celle de l’adaptation. Cette deuxième est celle de la confirmation de ce que je peux apporter à l’équipe, et je pense avoir rempli mon rôle. Bien sûr, je peux toujours faire mieux, progresser, franchir d’autres étapes pour la suite de ma carrière. Mais, comme tous mes coéquipiers, je pense avant tout au maintien du club, et non à mon projet personnel. Je suis sous contrat avec Avranches jusqu’en juin 2025. « Il faut que je me projette davantage vers l’avant »Dans quels secteurs devez-vous progresser ? Dans l’impact, l’engagement physique. Depuis mon arrivée à Avranches, j’ai passé un palier, mais j’en ai encore un autre franchir. Je dois aussi travailler plus pour faire des statistiques : je n’ai adressé qu’une seule passe décisive cette saison, aucune l’an dernier, ni aucun but. Il faut que je me projette davantage vers l’avant. Enfin, je peux être meilleur dans l’intensité : la course, le changement de rythme. Joueur de l’USA depuis août 2022, quelle est la principale différence dans les coachings de Damien Ott et Michel Audrain, à vos yeux ? La principale différence est que le coach Audrain n’a que 10 matches pour imposer sa patte, alors que le coach Ott avait plus de temps. Michel Audrain arrive aussi avec d’autres idées, pour le même système de jeu. Et il apporte cet aspect mental qui nous fait prendre conscience de notre potentiel. Nous sommes conscients d’être nous aussi, les joueurs, responsables des résultats obtenus avec Damien Ott. Si on ne gagnait pas, c’était aussi de notre faute. Désormais, il faut lancer une dynamique positive, et quand ça va finir par tourner en notre faveur, ça va dérouler. La saison dernière, nous étions relégables avant de remporter nos trois derniers matches de la saison. Comment se passe votre relation avec le milieu de terrain Jessy Pi, arrivé fin janvier 2024 à Avranches ? Non seulement c’est un top joueur, mais c’est aussi un top mec. Il m’apporte toute l’expérience qu’il a engrangée au fil des années, que ce soit sur ou en dehors des terrains. Il me conseille pour éviter les erreurs. Ça fait du bien de jouer à ses côtés, ça apporte de la sérénité et de la confiance sur le terrain. J’espère pouvoir évoluer à ses côtés autant que possible sur les 8 derniers matches de la saison. Le groupe d’Avranches : Mensah, Bisson, Launay, Lemeray, Rabuel, Bansais, Smith, Boateng, Pierre, Remars, Daguin, Pi, Nsimba, Jean, Tshipamba, Kerouedan. Entraîneur : Michel Audrain.
National. Le cauchemar continue pour Avranches, battue à la dernière seconde par le FC Rouen (1-2)Les joueurs de l’US Avranches (Manche) se sont inclinés (1-2) dans les dernières secondes du match face au FC Rouen (Seine-Maritime), dans le cadre de la 27e journée du championnat de National, samedi 30 mars 2024. Encore un scénario cruel et une 5e défaite consécutive qui plonge encore un peu plus les Manchois (16es, 26 points) dans les profondeurs du classement. Le premier non relégable est désormais à 7 points, à 7 journées du terme de la saison.
Mathéo Remars a égalisé pour l’US Avranches (Manche, National), contre Rouen (Seine-Maritime), samedi 30 mars 2024. Mais les Manchois se sont tout de même inclinés (1-2). | JEAN-LOUIS RAULT
Ouest-France Publié le 30/03/2024 à 22h59
Alors oui, certes, il reste 21 points à prendre et, mathématiquement, Avranches a encore tous les droits d’espérer se maintenir en National pour une 11e saison consécutive. Mais quand on regarde les scénarios des dernières prestations de l’USA, comme ce fut encore le cas ce samedi 30 mars 2024, on a le sentiment désagréable que rien ne va dans le bon sens et que cette équipe est maudite. Car, même s’ils n’allaient pas prendre 3 points, les hommes de Michel Audrain étaient sur le point de tenir en échec les joueurs du FC Rouen (5es, 41 points) après une belle bataille. Jusqu’à la 93e minute et cette percée trop facile du piston droit Lamine Sy, prêté par Malherbe, dans la défense manchoise, pour venir battre un Nathan Bisson jusque-là irréprochable (1-2, 90’+3). Non, décidément, à Avranches, on continue de manger son pain noir à grandes bouchées. Pourtant, dans les travées d’un Fenouillère plongé dans une ambiance chaude, avec la présence bruyante et visible de 400 supporters rouennais, on pouvait espérer le réveil, ce samedi. Michel Audrain, entraîneur, débutait d’ailleurs la partie avec deux choix forts : Nathan Bisson titularisé dans les cages, en remplacement de Mensah, relégué sur le banc après ses 3 fautes de main ayant entraîné autant de buts sur les trois derniers matches ; le brassard, lui, passait du défenseur Mattéo Rabuel au milieu de terrain Jessy Pi. Rouen touche deux fois le poteauLa première alerte était quand même en faveur des Hauts-Normands, avec un corner et une tête de Bassin qui s’écrasait sur la transversale de Bisson (6’). L’USA réagissait avec une belle reprise du gauche de Jean qui frôlait le cadre (9’), mais c’est Rouen qui ouvrait le score. Sur un nouveau corner, Launay accrochait Bassin dans la surface. L’arbitre sifflait penalty et Benkaid prenait Bisson à contre-pied (0-1, 12’). Les supporters seinomarins sortaient pétards et fumigènes pour une joie de courte durée. Launay débordait à droite, centrait dans la surface pour Remars, qui s’emmenait parfaitement le ballon et le glissait entre les jambes du portier adverse (1-1, 20’). Une égalisation qui mettait un coup aux Rouennais et donnait confiance aux Avranchinais. Allée enroulait bien mais Bisson détournait d’une superbe parade (22’), avant que Jean, lancé en profondeur, ne voit sa frappe croisée du droit détournée par Maraval (31’). L’occasion de Jean pousse Rouen à accélérerLes débats s’équilibraient ensuite. Rouen mettait le pied sur le ballon, sans se procurer d’occasions franches. Les Manchois, eux, procédaient essentiellement par contres. Jean manquait de peu de gagner son duel face au portier visiteur (69’), ce qui incitait les Rouennais à remettre le bleu de chauffe devant. La fin de match était à sens unique, mais Avranches tenait. Benkaid lobait la défense manchoise et trouvait Sy, dont le tir heurtait le montant gauche de Bisson (73’). Dans la foulée Sanson trouvait la tête de Mion, repoussée par le jeune gardien (76’). Maraval s’interposait devant un missile de Tshipamba (81’), mais la balle de match était pour Bezzekhami, bien servi au point de penalty, pensait-on. Sa frappe en première intention était magnifiquement détournée pas Bisson (89’). Avranches et son gardien de 20 ans auraient mérité le point du nul, jusqu’à ce que Jessy Pi ne perde le ballon au milieu de terrain et que Sy, dans la continuité de l’action, se joue de la défense de l’USA pour se faufiler dans la surface et tromper Bisson d’un croisé du droit (1-2, 90’+3). Non, décidément, pour Avranches, ça ne veut vraiment pas. AVRANCHES - ROUEN : 1-2 (1-1) Arbitre. M. Leleu. Mille spectateurs environ. BUTS. Pour Avranches : Remars (20’). Pour Rouen : Benkaid (12’, sp), Sy (90’+3).
National. Michel Audrain (US Avranches) : « Le deuxième but que l’on prend, je n’y crois pas… »Les joueurs de l’US Avranches (Manche) se sont inclinés (1-2) dans les dernières secondes du match face au FC Rouen (Seine-Maritime), dans le cadre de la 27e journée du championnat de National, samedi 30 mars 2024. Une 5e défaite consécutive difficile à digérer pour Michel Audrain, entraîneur de l’USA, et ses joueurs. Côté rouennais, le coach Maxime D’Ornano salue la combativité de ses hommes, qui continuent de regarder le haut du tableau (5es, 41 points).
Michel Audrain, entraîneur de l’US Avranches (Manche, National), n’a pas encore trouvé la solution pour sortir le club normand de la zone de relégation. | JEAN-LOUIS RAULT
Ouest-France Publié le 30/03/2024 à 23h35
Michel Audrain, entraîneur de l’US Avranches« Ce match était important, pas décisif, et ce scénario est dur, cruel, comme contre Sochaux (0-1). On a souffert durant le dernier quart d’heure, oui, mais nous avons aussi eu deux occasions très nettes et, avec un peu plus de précision et de talent offensif, on pouvait mener 2-1. Le 2e but que l’on prend, je n’y crois pas… Trois joueurs couvrent Sy, plein axe, mais personne ne sort sur lui… Même un nul aurait été un bon point et aurait permis de mettre un terme à notre série de défaites. On a perturbé Rouen sur certaines séquences, sur des courses, et on a gardé un bloc équipe compact. Mais ça n’a pas suffi. Il nous faut cette réussite qui nous échappe depuis trois matches. Nous sommes déficients dans les surfaces de réparations, la nôtre comme celles de nos adversaires. On manque de talent, de finesse, dans le dernier geste, la dernière passe. L’équipe a beaucoup donné, couru, mais lorsque l’on récupère le ballon, on le reperd très rapidement. Je dresse le même constat sur les trois derniers matches. À ce moment précis, nous sommes abattus. Il faut gagner pour briser cette spirale très négative de défaites, trouver des leviers psychologiques importants, se battre jusqu’à la fin. Peut-être que des équipes reléguées seront repêchées pour raisons financières… Il y a peut-être eu un relâchement dans le groupe depuis janvier 2024, peut-être un manque de confiance. C’est évident que l’on se crée les situations mais que l’on manque de qualité pour concrétiser. C’est un ensemble. Je n’ai pas encore eu la force, la chance, de faire ressortir cette équipe, mais j’y crois toujours car il reste 7 rencontres et d’autres équipes peuvent elles aussi s’écrouler. » Maxime D’Ornano, entraîneur du FC Rouen« Je suis partagé car on tape deux fois les montants, et je n’oublie pas qu’Avranches a eu deux ou trois grosses occasions. Je suis plus frustré par le but que l’on encaisse, car nous avons livré une première période cohérente, on avait le ballon, même si l’on manquait d’agressivité sur deux ou trois situations. La deuxième période m’a davantage plu, que ce soit dans la maîtrise générale ou l’idée d’aller embêter notre adversaire sur les côtés, avec des situations de centres et de tirs. Ça s’est décanté à la fin du match, tant mieux pour nous. Ce groupe ne lâche jamais, comme il le démontre depuis le début de la saison. Même en toute fin de partie, on envoyait des vagues, on envoyait les joueurs percuter l’adversaire, et le match s’est débloqué sur ce joli but de Lamine (Sy). Ce soir, nous atteignons la barre des 41 points, ce qui est très satisfaisant. Après, je suis toujours malheureux pour un club où j’ai pu évoluer (2005-2006). Il reste 7 matches à l’USA pour se maintenir, 7 « finales » comme le disait un de leurs joueurs cette semaine dans la presse. Cette équipe est capable de gagner des matches car elle dispose de joueurs de qualité, comme on l’a vu ce soir. Notre prochain objectif, c’est simplement de gagner la prochaine rencontre. Là, on va bien se reposer, savourer cette belle victoire et préparer le prochain match. » National. Nathan Bisson (US Avranches) : « Dans la tête, là, c’est compliqué… »Les joueurs de l’US Avranches (Manche) se sont inclinés (1-2) dans les dernières secondes du match face au FC Rouen (Seine-Maritime), dans le cadre de la 27e journée du championnat de National, samedi 30 mars 2024. Un but encaissé à la 93e minute qui a plongé Nathan Bisson (20 ans, 1m72), gardien de l’USA (16e, 26 points) dans une profonde détresse, alors qu’il avait réussi jusque-là une excellente prestation.
Nathan Bisson, 3e gardien de l’US Avranches (Manche, National), a sorti de belles parades et donné de la voix, contre le FC Rouen (Seine-Maritime), samedi 30 mars 2024. | JEAN-LOUIS RAULT
Ouest-France Publié le 31/03/2024 à 15h44
« J’ai su que je serai titulaire il y a deux jours »C’était sans doute le joueur avranchinais le plus abattu après cette 5e défaite consécutive concédée au bout des arrêts de jeu, qui met les Manchois à 7 points du premier non relégable. Du haut de ses 20 ans, Nathan Bisson, pur produit de la formation avranchinaise, vit une saison très particulière. Troisième gardien dans la hiérarchie, il avait déjà été propulsé titulaire contre Cholet (2-1) et Marignane (1-4), mi-janvier 2024, après une suspension du numéro 1, Anthony Beuve, et une blessure de Cédric Mensah, numéro 2. Absent depuis fin février 2024 en raison d’une opération de l’appendicite, le jeune manchois était de nouveau dans le onze de départ face au FC Rouen (5e, 41 points), samedi 30 mars 2024, conséquence de la fin de saison prématurée de Beuve sur blessure, et de la méforme de Mensah, relégué sur le banc après ses 3 fautes de main ayant entraîné autant de buts sur les trois derniers matches. « J’ai su que je serai titulaire il y a deux jours, jeudi 28 mars 2024, explique Bisson. Nous nous sommes mis d’accord avec le coach et Cédric (Mensah). J’étais au courant de tout et j’étais préparé comme il le fallait. » « Il restait quoi ? Une minute ? Trente secondes à jouer ? »Et il a livré un sacré match. Auteur de trois superbes parades (22’, 76’, 89’), il ne pouvait rien sur le premier but haut-normand, pris à contrepied par Benkaid sur penalty (0-1, 12’), et sa défense l’a lâché au plus mauvais moment, se laissant transpercer à la dernière seconde par Sy (1-2, 90’+3). « Dans la tête, là, c’est compliqué, disait-il, les mains tremblantes sous le coup de l’émotion, après la rencontre. Je suis déçu de prendre ce but alors qu’il restait quoi ? Une minute, 30 secondes à jouer ? On a été solide jusqu’au bout, mais on a craqué… J’aurais réalisé une bonne prestation, je pense que nous n’aurions pas perdu ce soir… Là, c’est dur. » La déception est telle qu’il lui faudra du temps pour prendre conscience d’avoir pleinement fait le job et retardé l’échéance autant que possible. Il était même au départ du but égalisateur de Mathéo Remars (1-1, 20’), dribblant Abdelmoula avant d’adresser une longue balle aérienne au futur buteur. « C’est le genre d’action qui arrive souvent durant mes matches avec la réserve, en R1, précise le jeune portier. J’ai eu l’idée de feinter l’attaquant rouennais sur le côté gauche, et de jouer tendu sur Mathéo, qui a eu assez d’espace pour aller jusqu’au but. » Audrain : « Nathan de la qualité, même s’il manque un peu d’envergure »S’il avait du mal à digérer la défaite, Michel Audrain soulignait la prestation de son gardien. « Je ne connaissais pas ce garçon, revenu dans le groupe après son opération il y a quelques jours seulement, glissait le coach. Nathan a de la qualité, même s’il manque un peu d’envergure. Il a sorti deux ou trois très belles parades ce samedi soir, et pour ça, je lui dis bravo. » Malheureusement, après pareil scénario, toutes les félicitations ne suffisaient pas à consoler le principal intéressé, qui a donc vécu beaucoup de choses en moins de trois mois. « Je ne sais pas si jouer des matches de National me fait grandir très vite en très peu de temps, avance Bisson. Oui, ça m’aide beaucoup à progresser, mais pour l’instant, je ne suis pas satisfait des résultats. » Dudouit. Reverra-t-on le défenseur et capitaine Émeric Dudouit, originaire de Coutances (Manche), victime d’une fracture début octobre 2023, cette saison ? Son retour dans le groupe est à nouveau repoussé, à mi-avril 2024, et l’entraîneur Michel Audrain avoue que le revoir évoluer en National d’ici la fin du championnat s’annonce « compliqué ». EN IMAGES. Les supporters de l’US Avranches dépités, mais toujours fidèlesLe club de football d’Avranches (Manche) enchaîne défaites et matchs nuls, et traverse une période difficile depuis la mort de son président historique. Malgré une défaite amère samedi face au FC Rouen, ses supporters n’entendent pas abandonner leur club.
Malgré la mauvaise passe dans laquelle se trouve actuellement le club, beaucoup de supporters continuent de soutenir l’US Avranches. | OUEST-FRANCE
Ouest-France Publié le 31/03/2024 à 18h30
Ils sont plusieurs centaines à s’être massés dans les tribunes du stade de la Fenouillère à Avranches (Manche), ce samedi 30 mars 2024, malgré un vent glacial. En cette septième journée de Championnat National de Football, les supporters de l’US Avranches croisaient les doigts pour voir leur équipe gagner. « C’est un peu tendu, il y a de l’adrénaline ! s’agite Mélanie, venue de Flers avec Jacques, son mari. Mais il faut leur donner leur chance. » Certains supporters n’hésitaient pas à donner de la voix pour soutenir les joueurs d’Avranches. | OUEST-FRANCE
La chance, c’est ce dont les joueurs avranchinais ont cruellement besoin : au cours de leurs six derniers matchs, les Bleus et Blancs en ont perdu cinq et ont réalisé un match nul, compromettant sérieusement leurs chances de maintien en National. Et avec le limogeage il y a deux semaines de l’entraîneur Damien Ott, remplacé au pied levé par Michel Audrain et surtout le décès de Gilbert Guérin en octobre 2023, la saison est loin d’être une partie de plaisir, tant pour le club que pour ses supporters. Quatre mois après, l’ombre de Gilbert Guérin plane toujours sur le club. | OUEST-FRANCE
Une pointe d’optimismeMalgré tout, le soutien envers l’équipe reste indéfectible pour certains, à l’image d’Yves Thubœuf, qui applaudit et encourage les joueurs alors qu’ils rentrent aux vestiaires à la mi-temps : « Ils sont dans une mauvaise passe, les pauvres. Je trouve ça important de les soutenir, car quand j’étais jeune, j’ai joué au FC Metz en tant que cadet, raconte-t-il. Ça faisait toujours chaud au cœur quand des gens nous encourageaient. » Yves a envie d’y croire, persuadé « qu’ils vont en mettre un deuxième. » Explosion de joie dans les gradins au moment de l’égalisation d’Avranches. | OUEST-FRANCE
Baptiste, supporter venu de Nantes (Loire-Atlantique), essaie lui aussi de rester optimiste. « Le début du match était compliqué, mais avec l’égalisation, on reprend espoir. Je me dis que c’est le moment de recoller un peu et de se maintenir ! » Plusieurs générations de supporters étaient présentes pour assister à la rencontre. | OUEST-FRANCE
Dans la victoire, comme dans la défaiteMalheureusement pour eux, un but à la dernière seconde des Diables Rouges vient doucher leurs espoirs d’un match nul âprement disputé. Robert Manoury, 73 ans, vit « difficilement » la situation du club. « Je ne pense pas qu’ils arriveront à gagner les six des huit autres matchs restants , estime ce supporter qui venait déjà assister aux matchs de l’US Avranches avec son père quand il était petit. Mais même s’ils sont relégués, je viendrai quand même les voir. Je suis d’Avranches, après tout, j’ai grandi à 500 mètres d’ici. » La défaite de l’US Avranches à la dernière minute en a écœuré plus d’un. | OUEST-FRANCE
D’autres se montrent beaucoup plus durs : « Ils ne jouent pas comme une équipe qui doit se maintenir coûte que coûte » , lâche, amer, un supporter qui a souhaité rester anonyme. « Quand on est les derniers, il faut provoquer la chance et ne pas rêver d’un miracle » , tacle un autre supporter de longue date. Néanmoins, ce dernier reste admiratif de la longévité du club dans ce championnat. « Dix ans en Nationale 1 avec un des plus petits budgets du classement c’est beau, surtout lorsqu’on doit complètement refaire l’équipe de A à Z chaque année. » La tension se lisait sur les visages dans les tribunes tout au long du match. | OUEST-FRANCE
Jean-Baptiste, supporter des Bleus et Blancs depuis 2014, reproche de son côté les décisions prises par le club. « Virer l’entraîneur était un mauvais choix, ça n’allait certainement pas arranger les choses. » Entend-il pour autant arrêter de soutenir l’US Avranches ? « Je serai toujours supporter. On ne peut pas leur en vouloir : après tout, on est supporters dans la victoire comme dans la défaite. » |