National. Mathéo Remars (US Avranches) : « La concurrence pousse à donner le meilleur de soi-même »

Les joueurs de l’US Avranches (Manche) se déplacent à Orléans (Loiret) pour la 22^e journée du championnat de National, vendredi 23 février 2024, à 19 h 30. Après leur succès (1-0) contre Versailles (12^e, 25 points), les Manchois (11^es, 25 points) chercheront à prendre des points chez des Loirétains mieux classés (8^es, 29 points). Un match particulier pour le milieu de terrain normand Mathéo Remars (24 ans, 1m74), décisif il y a une semaine, qui va recroiser son ancien entraîneur à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).

« J’ai du mal à faire mes statistiques »

Mathéo, vous êtes originaire de Caen (Calvados). Pourquoi avoir rejoint l’USA à l’été 2023 ?

C’était mon choix de revenir en Normandie, près de chez moi, et ça permet de montrer que nous avons de bons clubs de National dans notre région.

Quel regard portez-vous sur votre première partie de saison avec Avranches ?

J’ai obtenu pas mal de temps de jeu en première partie de saison, mais j’ai du mal à faire des statistiques. Mon objectif cette saison est de jouer le plus de matches possible et d’aider l’équipe, mais en termes de chiffres, je ne l’ai pas encore atteint.

On vous a souvent vu en octobre et novembre 2023, moins avant et après. Comment l’expliquez-vous ?

Ma présence en dents de scie, je pense qu’elle résulte d’un manque de confiance en moi. L’année dernière, à Saint-Brieuc, je jouais souvent milieu de terrain gauche, et là, je suis souvent ailier ou piston droit. Il faut que je retrouve mes marques.

« On obtient une place de titulaire uniquement par le mérite »

Contre Versailles, vous avez été décisif et à l’origine du but de Nsimba, dans un nouveau schéma tactique à 4 joueurs offensifs. Comment avez-vous vécu ce match ?

La tactique de vendredi dernier était voulue par le coach : avoir une attaque qui se complète le plus possible, pouvant aller dans tous les sens, et ce fut bénéfique. Dany (Jean) peut jouer à droite, Steven (Nsimba) être en soutien, moi être à gauche… Contre Versailles, offensivement, j’ai pu retrouver mes repères et percuter comme je le faisais auparavant. J’ai vraiment pris du plaisir.

On a aussi la confirmation qu’aucun joueur n’est indéboulonnable, cette année.

Il n’y a pas de onze type cette saison, et l’on obtient une place de titulaire uniquement par le mérite, comme le rappelle le coach. Personnellement, c’est facile à gérer car cela me motive à performer chaque jour à l’entraînement. Si l’on se sent dans un cocon, où que l’on est certain de ne pas jouer, ce n’est pas bon. Dans le secteur offensif, cette concurrence permanente nous pousse à donner le meilleur de nous-même et c’est bénéfique pour le mental.

« À moyen ou long terme, retourner à Caen est une possibilité qui me plaît »

Comment abordez-vous ce déplacement à Orléans ?

Orléans, c’est un match d’autant plus intéressant, personnellement, que je vais retrouver mon entraîneur de la saison dernière, à Saint-Brieuc, Karim Mokeddem, ainsi que mon ancien coéquipier, le défenseur Morgan Jean-Pierre. Ça donne un surplus de motivation pour ce déplacement !

Vous attendiez-vous à ce que cette saison soit aussi indécise, pour le maintien ?

Oui, l’USA joue le maintien chaque année, c’est encore le cas cette saison et le scénario actuel est absolument ce à quoi on s’attendait. Pour l’instant, on est bien dans les temps.

Que pensez-vous de la saison du SM Caen en Ligue 2 (7^e, 36 points) ?

Malherbe fait une très bonne saison, grâce notamment au coach Nicolas Seube, qui a aidé à bien faire remonter l’équipe au classement. Cette saison, l’équipe aspire à jouer le haut de tableau de Ligue 2, le club évolue dans une bonne structure et il a tout ce qu’il faut pour réussir.